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Village Historique

Monuments aux Morts de Saint-Guilhem-le-Désert Plaques et Stèles du Maquis


On ne peut qu'être émus devant un monument aux morts et les déclinaisons qui évoquent le sacrifice de tous ceux qui ont perdues la vie dans les conflits de tous genres inscrits dans l'Histoire illustre...


Il y a des noms dans la pierre et pas n'importent lesquels.


Des noms d'hommes et de femmes qui ont laissés leur vie pour que nous puissions vivre libre dans le monde que nous connaissons aujourd'hui.


Personne ne peut échapper à cette mémoire des Morts pour la France. Aucune famille ne peut se dispenser de dire qu'il ne connaît pas dans sa famillie ou autour de lui plus largement des personnes parmi ses amis, ses connaissances ou ses voisins des histoires de victimes de la guerre ou de la déportation.


Le village de St Guilhem-le-Désert, hélas a vécu le drame, au sein même de sa communauté rurale. Des hommes de tous âges ont perdus la vie. Des habitants des administrés, des amis, des voisins, des neveux, des cousins, des pères, des fils, des êtres humains sont partis à jamais.


A toutes les époques, ces deuils issues des guerres ont marqués au fer rouge la vie quotidienne du village, ont bouleversées les familles, ont détruits des vies, des rêves. Ils ont marqués les mémoires à travers les époques.


Aussi la Municipalité de St-Guilhem-Le-Désert, a toujours su avec la haute qualité de ses représentants-élus, depuis toujours, saluer la mémoire des morts du village morts pour la France.


Saint-Guilhem et ses environs ont été également des lieux de combats et de resistance par des maquis apparteannant à l'armée secrète.


Il convient de citer le Maquis Valmy du secteur montagnard zone altière incluse dans le Larzac méridional. Des résistants lors de difficiles combats contre l'armée Nazie ont luttés jusqu'à la mort pour faire triompher la Liberté. Des Plaques et des stèles existent sur sites pour se souvenir...
Nous savons comme il est important pour nous tous, de ne pas oublier tous ces héros de la guerre.


Voici le lien du site national de l'association Le Souvenir Français


HUBERT BORG (© droits réservés).





Village Historique

Résistance Seconde Guerre Mondiale, Maquis de la Séranne Montagne de Saint-Guilhem, Groupe Valmy


La Guerre de 1940


La Guerre de 1940 vint paralyser toute activité, la mobilisation et l'occupation ensuite enlevèrent à la Vallée son potentiel de main-d'oeuvre, contraignant une partie des hommes et surtout des jeunes gens à rejoindre le maquis pour échapper au service du travail obligatoire en Allemagne, à la Milice ou à la Gestapo.


Résistant du début, Henri Tricou habitant de Saint-Jean-de-Buèges responsable local de l'armée secrète, organisa leur camouflage dans la région. Un résistant témoigne de leur action :
« La deuxième guerre mondiale apporta à la vallée le contingent habituel de malheurs mais avec deux éléments nouveaux: l'occupation allemande à partir de novembre 1942 et l'institution du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire). L'occupation par "elle même fut peu visible dans la vallée qui est plutôt reculée. Par contre le STO, qui recensait tous les jeunes hommes et les envoyait travailler en Allemagne) touchait directement la population de la vallée comme celle des villes. Beaucoup ne se rendirent pas aux convocations et ce fut la fuite vers les bois et les campagnes. Tous n'avaient pas un parent agriculteur acceptant de les cacher. Dans la Buèges, comme ailleurs, les mouvements de résistance organisèrent très vite l'accueil de ces "réfractaires", suivant l'appellation officielle de l'État Français. Un habitant de Saint-Jean, Henri Tricou, membre de l'A.S. (Armée Secrète), contactait et persuadait des agriculteurs, des exploitants forestiers et des petites entreprises de fournir un refuge, un travail ou une "couverture" à ces illégaux sans papiers, sans cartes d'alimentation et, pour ceux qui n'étaient pas de la région, le plus souvent sans argent. D'autres "Hors la loi" (toujours suivant la terminologie de l'époque, avaient aussi, en 1944, trouvé refuge dans la vallée: des résistants qui, grillés dans leurs villes, recherchés par les polices françaises ou allemandes, évadés des mains des mouvements pro-allemands (tels que la Milice ou le PPF) ou traqués par la Gestapo, avaient été "orientés" vers la Buèges par les services d' organisation de la Résistance. Comme ces trois étudiants faisant partie des "Groupes Francs" du mouvement "Combat" à Montpellier où ils faisaient sauter à l'explosif des installations ou des locaux occupés par des organismes allemands ou au service des Allemands. Trois "terroristes" donc, qui se mirent à couper du bois à Montels. Également par exemple un Alsacien ayant fui l'annexion et travaillant dans une famille de Pégairolles et puis bien d'autres encore à Saint-André sans compter les jeunes originaires de la vallée elle-même.


À la fin du premier trimestre 1944 avait donc été mis en place dans la vallée un potentiel de jeunes (ou moins jeunes), d'origine et de milieux très divers, citadins ou paysans, appartenant ou non à la résistance, avec ou sans opinions politiques affirmées, ayant ainsi l'occasion de se mesurer aux forces d'occupation les armes à la main.


Et le 6 juin 1944 ce fut enfin le débarquement allié en Normandie attendu par tous avec tant d'impatience. À la mi-juin un groupe de cinq, composé d'un habitant de Saint-Jean, des trois étudiants et d'un ex sous-officier. s'installait sur la Séranne à Larret, ferme abandonnée et à moitié en ruine sur le territoire de la commune de Pégairolles-de-Buèges. Le maquis Valmy, aussi désigné dans les livres d'histoire par maquis de la Séranne ou maquis de la Buèges, venait de naître. Ce premier détachement était sous la responsabilité d'Henri Tricou, prenant le pseudonyme de "Capitaine Charles", chargé de préparer la "montée au maquis" (suivant l'expression consacrée) de tous les autres : cela consistait en réparation des bâtiments} remise en service et purification des citernes (seuls points -d'eau), recherche de matériel de cuisine, d' outillage, de moyens de transport (voitures et mulets), de filières de ravitaillement, etc. Au bout de quelque temps ces premiers maquisards manquèrent eux-mêmes de nourriture, et pendant une dizaine de jours ne mangèrent que du lapin (rôti) qu'ils attrapaient au piège et au collet: sans pain, sans légumes, sans rien d'autre. L un d'entre eux, marié six ans plus tard, refusa de manger du lapin pendant dix ans. Il fallut aussi aménager le chemin montant du Coulet pour permettre le passage des futures voitures. Et surtout, la grande question, celle des armes. Pour plusieurs dizaines d'bommes, le capitaine Charles frappait à toutes les portes de la Résistance sans succès, ceux qui en avaient les gardaient jalousement et pas de parachutage en vue. Le découragement montait quand enfin, par son appartenance à l'A.S., il lui fut indiqué d'aller en chercher à l'autre bout du département, vers Fraisse-sur-Agoût auprès du maquis Latourette. Ce fut un voyage dangereux, trois jours sur des routes traversant le pays minier du Bousquet-d'Orb, où chaque jour voyait les accrochages des maquis locaux avec les Allemands, les tunnels qui sautaient, les voies ferrées coupées et les trains dérailler. Un plein camion de matériel revint finalement à Larret avec fusils, mitrailleuses, munitions, explosifs et grenades.


Au 15 août, date du débarquement en Provence, et après la venue d' un groupe de Montpelliérains arrivés avec des véhicules pris aux Allemands à la Citadelle, l'effectif de Valmy-Buèges atteignait presque la quarantaine d'hommes (une dizaine stationnés à Pegairolles) auxquels il faut ajouter un groupe venant de Montpellier qui, le 24 août, prit part au combat de Monferrier, au prix d'un tué.
La nuit précédant le débarquement en Provence, selon les plans établis, une équipe alla saboter sur le Causse-de-la-Selle la ligne haute tension venant de Madières et alimentant le littoral. Puis ce fut le repli des troupes allemandes vers la vallée du Rhône pour tenter de rejoindre leur pays. Leurs colonnes, évitant les routes de la côte où elles étaient mitraillées par l'aviation alliée, préféraient les petites routes du nord du département malgré les risques d'attaque des "terroristes".


Le 20 août, une vingtaine de maquisards de Valmy partait en camion pour tendre une embuscade à une colonne devant passer à Saint-Martin-de-Londres. Venant de Saint-Jean-de-Fos et se dirigeant vers Viols-le-Fort, ils s'insérèrent sans s'en apercevoir dans un intervalle entre deux éléments de cette colonne. Dans la côte après Puéchabon ils se heurtaient d'abord à un véhicule revenant de l'élément de tête. Le combat se poursuivait quand arriva le deuxième élément, surprenant par l'arrière un maquisard tirant à la mitrailleuse fixée sur la cabine du camion et qui n'eut que le temps de sauter dans le fossé et de rejoindre les autres. Quelques instants auparavant ce deuxième élément de colonne avait blessé un des deux maquisards éclaireurs à moto. Les Allemands déclarent avoir eu un officier tué et deux blessés.


Deux jours plus tard, le 23 août, une autre colonne venant de Saint-Pierre-de-la-Fages et se dirigeant vers Montpeyroux est signalée au maquis. Au petit jour deux groupes se dirigent vers le Col-du-Vent pour prendre position dans les rochers des hauteurs dominant la route. L'un de ces groupes se fait accrocher en terrain découvert par un détachement ennemi installé là dans la nuit. Il se replie de l'autre côté de la route et va rejoindre l'autre groupe installé dans les falaises dominant la route de la "Côte d'Arboras". Excellente position qui lui permet quand la colonne arrive de détruire à la grenade deux véhicules, de faire plusieurs tués ou blessés et de retarder de quelques heures la progression de la colonne, ce qui était le plus important. Le même soir un motocycliste apportait au maquis Valmy de faire route vers Montpellier pour y assurer, en compagnie de quelques éléments du maquis BirHakeim, la présence d'une force armée "régulière" utilisable en cas de besoin pour le maintien de l'ordre et de la sécurité. Son entrée à Montpellier, le 24 août au soir fut discrète, comme sa mission. Elle fut même "oubliée" sur le monument, en haut de l'avenue de Lodève, commémorant l'entrée à grand spectacle de la "colonne Leroy" le 27 août, c'est-à-dire trois jours plus tard.


Le petit maquis Valmy fut homologué "unité combattante" (B.O. du ministère des armées du 1/1/1973) avec l'appartenance à l'A.S. (Armée Secrète) et non aux FTP comme ce fut souvent dit et écrit. »


Quelque peu à l'écart et protégée par ses montagnes, la Vallée de la Buèges n'eut pas à souffrir du passage des troupes allemandes, mais ressentit cruellement les restrictions en tous genres.
« La connaissance des plantes et herbes sauvages transmise en héritage aux plus jeunes fut alors d'un grand secours : petites salades et herbes à cuire ont aidé bon nombre d' entre nous à survivre même si leur assaisonnement faisait souvent défaut » ajoute le témoin de cette période.


« Parmi les salades à manger crues) on peut citer: "la bergua (bergue)" ou breu, "le reponchon (repountcbou)" ou réponce, "la broquetta (broquette)" ou laiteron ou encore salade à la bûche, "la terra grépia", le pissenlit ou dent de lion. Dans la liste des herbes sauvages à cuire nous trouvons: la "roèla (roèle)" ou coquelicot, la chicorée amère dont il existe plusieurs espèces, "le cul-blanc", "l'herbe de Saint Joseph", "la pateta de galina (pateta de galin)" le salsifis sauvage, "l'esparga (espargue)" ou asperge sauvage, "la bleda (blédou)" ou poirée sauvage etc... ».


« Ce que l'on appelle la sauvagine et qui regroupe, renards, blaireaux, martres, fouines, rats d'eau, geais, pies, corneilles et corbeaux etc. c'est-à-dire un gibier de troisième classe habituellement méprisé, avait acquis une certaine considération. Cependant, avant de le consommer, il fallait le laisser dégorger pendant quelques temps dans le courant de la rivière afin qu'il perde un peu de son odeur forte de sauvagine.
Les glands, pois chiches et grains d'orge grillés tentèrent de remplacer le petit café matinal, mais parvinrent seulement à noircir une eau chaude au goût douteux.
Après avoir enfourché leur bicyclette les plus courageux ou téméraires partaient vers les fermes des Cévennes au dessus du Vigan pour essayer au moyen d'échange de ramener sur leur porte-bagage, un morceau de lard, quelques kilos de pommes de terre ou des châtaignes blanches, au risque à leur retour de se les voir confisquer par les gendarmes à quelques kilomètres du but.
Dans nos campagnes où l'on marche beaucoup dans de mauvais chemins, les chaussures étaient aussi un sujet d'importance. Qui ne se souvient des frères Bertrand de Brissac se déplaçant pour prendre les mesures de chaussures qu'ils confectionnaient dans de vieux pneus de voitures.
Équipé d'un petit pressoir à main, à vocation viticole, un Saint-Jeannais astucieux allait clandestinement, le soir venu, chez l'un ou l'autre propriétaire d'olivette, pour presser les quelques kilos d'olives qui auraient dû selon la loi se trouver acheminés vers le moulin. Toutes portes et fenêtres fermées, en toute illégalité, il arrivait à extraire une huile dorée, d'excellente qualité que nous regardions couler fascinés, comme par un miracle ».


De nombreux réfugiés de guerre, venus de Belgique et de Reims, vinrent se mettre à l'abri à Saint-Jean-de-Buèges en attendant que passe la tourmente.















Stèle-souvenir d'un Résistant caussenard Hippolyte DUPIN abattu par les Nazis sur la Causse du Larzac Méridional le 23 août 1944.



Monuments au Morts de Lodève réalisé par l'illustre artiste Caussenard de Saint-Maurice-de-Navacelles : Paul Dardé.



Une vue générale de l'espace naturel du maquis du Larzac Sud/Séranne qui a servi le zone de refuge à l'Armée secrète de 1940 à 1944. L'Armée Allemande à cette période n'a jamais pu battre les forces de la Résistance Française de ce secteur. Jusqu'à la fin les résistants ont harcelé l'armée d'occupation. Les hommes du maquis Valmy avec ceux du maquis de Mourèze ont été les premiers à entrer dans la ville de Montpellier et à la libérer en août 1944.






DISCOURS DE MR LE MAIRE LORS DE LA JOURNEE NATIONALE DU SOUVENIR DES VICTIMES ET DES HEROS DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION
SQUARE JEAN MOULIN ST GUILHEM VILLAGE le 28/04/2013



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