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Traditions du village

Le passage des pendus de Saint-Guilhem-Le-Désert




Vous qui randonnez dans les monts de St Guilhem, vous ne verrez plus d'un même oeil ses montagnes qui paraissent si plaisantes et accueillantes.


A la période sévère de l'Histoire s'aventurer dans les montagnes autour de l'Abbaye de Gellone pouvait générer l'effroi. En effet au lieu dit :" le Cap de La Pousterle" dans les zones altières et sauvages qui représentent cet écrin de verdure, mais aussi de "Désert" par le rudesse de ses paysages, se situait la zone dite des bourreaux. C'était un secteur que les pélérins redoutaient...


Cet endroit très venté, avait le triste privilège d'accueillir les condamnés à mort. Les criminels, jugés et condamnés, étaient executés, ici dans des paysages sublimes.


Aujoud'hui point de cadavres se balançant au gré du vent, les chairs brûlées par le soleil, servant de copieux repas aux corbeaux caussennards...
Il ne reste rien si ce n'est le "Silence des Pierres" qui si elles pouvaient parler, vous conterez les atroces supplices dans ces contrées arides.


Il faut s'imaginer l'aire des pendus hérissée de gibets puissants, taillés dans les poutres de chênes plus que centenaires.


Les bons moines de St-Guilhem avaient la tâche délicate de descendre les restes des dépouilles au village, par les chemins escarpés pour donner une sépulture chrétienne à ces malheureux pêcheurs, jugés par la Justice des hommes.


Pour vous permettre de plonger dans l'ambiance de cette époque Historique noire, qui mieux que le poète François Villon ,dans sa ballade des pendus, restitue avec justesse le destin tragique de nos Frères Humains...


HUBERT BORG (© droits réservés)